Laser Médical
LE LASER EXPLIQUÉ AUX PATIENT(E)S
Un peu d’histoire…
Le principe fondamental du LASER est celui de l’émission stimulée de photons découverte par A. Einstein dès 1917, soit depuis plus d’un siècle maintenant.
Le premier LASER expérimental a été développé en 1960 aux Etats-Unis par Ted Maiman. Il s’agit d’un LASER fonctionnant avec un cristal de rubis qui a ouvert la voie pour le développement des LASERS que nous connaissons aujourd’hui. Nous avons donc fêté en 2015 les 55 ans de l’histoire du LASER!
Depuis l’origine, le développement de cette technologie a trouvé des applications dans les domaines de l’industrie, des télécommunications et du domaine militaire. Nous connaissons tous dans notre quotidien les lecteurs de codes barres (1974), les laserdiscs (1978) ou les disques compacts (1982) par exemple. Plus proche de nous, les DVD et les imprimantes utilisent aussi cette technologie.
En médecine, le développement a été rapide et les champs d’application sont larges notamment pour les spécialités suivantes : l’angiologie (l’étude des vaisseaux), la pneumologie (les poumons), l’ophtalmologie (les yeux), la gynécologie, l’urologie, la neurochirurgie, la pédiatrie et, bien sûr, la dermatologie.
Qu’est-ce que le LASER ?
Le LASER pour Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation, ou, en français, Amplification de Lumière par Emission Stimulée de Rayonnement, est une technologie qui permet d’obtenir une lumière très particulière car elle est constituée :
- d’une longueur d’onde unique (on parle de lumière monochromatique),
- dans une seule direction (on parle d’un faisceau lumineux focalisé).
Ces particularités de la lumière LASER permettent de concentrer une grande quantité d’énergie dans un faisceau lumineux très fin. La relation entre lumière et énergie est liée à la nature elle-même de la lumière. En effet, pour aller plus loin dans le détail, la lumière est composée de 2 éléments qui sont liés entre eux : la longueur d’onde (voir le graphique ci-joint) et les photons. L’énergie véhiculée par la lumière est donc en relation directe avec l’énergie des photons.
Comment fonctionne le LASER ?
Lorsque la lumière du LASER est absorbée par la peau, l’énergie transportée par les photons va induire différents effets en fonction du type de LASER utilisé.
Les lasers que l’on utilise actuellement sont dits sélectifs, c’est-à-dire qu’ils agissent sur un seul élément (cible) qui peut être :
- l’eau contenu dans les cellules,
- la mélanine (poils, pigmentation),
- ou encore l’hémoglobine contenue dans le sang (principe de la photo-thermolyse sélective).
Gynelase, laser au Co2 fractionné, cible l’eau contenue dans les cellules à raison de la muqueuse et de la peau contenant respectivement 90 et 75 % d’eau.
Le graphique suivant vous montre les principales longueurs d’onde des LASERS existant dans le domaine médical et leur action sur ces 3 cibles.
Comment utiliser un LASER en toute sécurité ?
Les mesures de protection permettent d’éviter tout risque pour le patient(e) comme pour l’opérateur.
A titre de protection individuelle, dans certains cas, un masque de protection contre les fumées et une aspiration seront utilisés.
L’utilisation du Laser Gynelase est réservée au corps médical et bénéficie d’un entretien régulier.
Quelques notions simples pour vous permettre de discuter de votre intervention LASER avec votre médecin :
- Le diamètre du spot : c’est la taille en mm (millimètres) de la tache lumineuse qui sera appliquée sur votre peau,
- La fluence du laser : c’est la quantité d’énergie appliquée par unité de surface. Elle s’exprime en Joules par cm2,
- Le temps de pulse : c’est la durée de chaque impulsion lumineuse lors de votre traitement.
N’hésitez pas à demander tous les renseignements sur votre traitement.
Avant tout traitement, une consultation et un document d’information vous sera remis ainsi qu’un devis.
Le laser et les CICATRICES
Les cicatrices peuvent être prise en charge à la maison de la Santé et du Bien-être essentiellement par mesothérapie et/ou laser (Gynelase) en association avec la Nanonisation.
LES CICATRICES : HISTOIRE NATURELLE ET PATHOLOGIE
La cicatrice est le produit de la réparation tissulaire après une lésion cutanée qui atteint le derme papillaire, de quelque nature qu’elle soit, congénitale, traumatique ou chirurgicale. Le degré des séquelles sera variable selon que l’on aura affaire à une cicatrice de première intention (plaie franche sans perte de substance) ou une cicatrice de seconde intention (plaie avec perte de substance).
- Physiopathologie de la cicatrisation
La cicatrisation est une suite de phénomènes complexes auxquels participent les cellules du tissu conjonctif du derme, des cellules sanguines, immunitaires, des enzymes tissulaires, des protéines plasmatiques et de nombreux médiateurs chimiques.
L’histoire naturelle d’une plaie passe par plusieurs phases :
- Immédiatement, à la suite de l’hémorragie, succède la formation d’un caillot sanguin formé d’un réseau de fibrine, sur lequel s’ébauche le tissu de réparation, « la croûte », qui se voit colonisé par des polynucléaires, des macrophages puis des fibroblastes.
- Se met en place alors une phase de nettoyage, d’une durée de 48 h. La destruction tissulaire libère des substances vasoactives et des enzymes qui entraînent une augmentation de la perméabilité vasculaire, une exsudation plasmatique avec migration de polynucléaires. Cette phase est une phase de fluidification tissulaire.
- Succède une phase préparatrice qui voit la mise en place d’une prolifération réticulo-histiocytaire, d’une progression de néo-capillaires, et l’apparition de fibroblastes qui vont assurer la formation du véritable tissu de réparation. Cette phase se prolonge jusqu’au 5° jour et même au-delà en fonction de l’étendue des lésions.
- Puis vient la phase productive qui voit la constitution d’un tissu de granulation qui permet la production d’un tissu conjonctif dense et régulier. La qualité du tissu conjonctif détermine la solidité de la cicatrice. L’épidermisation finale se fait à partir des lèvres de la plaie, comme à partir d’ilots cellulaires résiduels, par une activité mitotique intense des cellules germinatives. La dernière phase est la reconstitution de la jonction dermo-épidermique.
- Puis suit une phase de maturation et de modelage de la cicatrice. La phase fibreuse continue d’évoluer lentement, avec l’action des collagénases qui permettent d’empêcher l’évolution vers la fibrose. Le collagène embryonnaire de type 3, formé initialement est remplacé progressivement par du collagène de type 1.
Mais le tissu cicatriciel reste peu élastique, car il est dépourvu de fibres d’élastine. La réparation complète du revêtement cutané est donc difficile à obtenir et la cicatrisation finale n’est pas une restitution ad integrum.
Le Laser
Le but du laser est de stimuler la régénération cellulaire autour et en dessous de la cicatrice avec destruction de la partie superficielle de l’épiderme. De cette manière la disgrâce est moins visible. Le traitement peut améliorer l’aspect d’une cicatrice mais qu’il ne peut pas la faire disparaitre complètement
Effets secondaires:
Peau rougit, s’échauffe puis diminution progressive.
Sensation de piqure sous l’effet abrasif du laser, croute, suintement : soins locaux avec hydratation 2 à 3 x/jour
Modifications pigmentaires peuvent survenir avec aspect rosé qui diminue en plusieurs semaines.
Traitement:
Le traitement dure environ 30 minutes.
Résultat après 2 à 6 mois – 1ère séance amélioration mais souvent à la 2ème voir à la 3ème séance.
La Mésothérapie
Le but de la mésothérapie est de corriger les cicatrices atrophiques en comblant (par un mécanisme de stimulation) la dépression cutanée, et les cicatrices pathologiques par une restructuration de la fibrose cicatricielle pour laisser place à un tissu physiologique.
La mésothérapie stimule la fabrication de collagène, la microcirculation, l’oxygénation de la peau et améliore donc les processus de cicatrisation, tout en contribuant à réduire les phénomènes inflammatoires durables.
La mésothérapie est une technique de traitement qui consiste à injecter directement dans le derme des doses précises de substances actives ou de médicaments, en fonction de l’indication que l’on souhaite traiter.
Ces micro-injections, directement dans la peau, au plus près de la zone ciblée, permettent un dosage précis des substances actives.
Par rapport à d’autres techniques d’administration de médicaments (ingestion orale par exemple), la mésothérapie présente l’avantage de conserver la même efficacité tout en limitant les effets secondaires indésirables.
La mésothérapie agit tout d’abord par un effet mécanique de l’aiguille qui active les mécanismes de réparation et régénération de la peau.
Ensuite, les substances actives du sérum directement administrées par le biais de micro-injections permettent une action ciblée et efficace.
Avant d’être un enjeu de traitement en médecine esthétique par différentes technologies, passant par des plateaux techniques parfois sophistiqués, les cicatrices ont été depuis longtemps la cible de la mésothérapie, en raison de leurs répercussions non seulement esthétiques mais aussi algofonctionnelles.
Le Dr PISTOR lui-même avait souligné l’importance de la correction de ces imperfections dermiques dans la prise en charge des affections musculo-squelettiques.
Effets secondaires
Les injections de mésothérapie présentent peu de risques pour notre santé. Mais le risque zéro n’existe pas. Elles entraînent peu d’effets secondaires. Plusieurs désagréments rares peuvent parfois survenir après des injections de mésothérapie.
Une infection bactérienne
Les infections peuvent se développer si le matériel utilisé pour les injections n’est pas stérile. Cela arrive également quand les patients ne suivent pas les indications du médecin (exposition au soleil et fortes chaleurs après la séance, utilisations de cosmétiques inappropriés) et n’effectuent pas les soins à réaliser.
Des hématomes aux points d’injections
Il est rare d’en arriver là, mais les patients qui ne supportent pas bien le produit ou ont une peau très fragile peuvent avoir des hématomes, œdèmes et ecchymoses après la séance d’injection. Cela peut aussi arriver si les injections sont mal réalisées. De manière générale, les injections de mésothérapie ne laissent que de petites marques rouges après une séance. Ces dernières disparaissent rapidement, dans les heures qui suivent le traitement.
Des réactions allergiques
C’est l’effet secondaire de la mésothérapie le plus rare. Il survient si vous êtes allergiques à l’un des composants injectés. Il est donc très important de ne rien cacher à votre médecin de vos antécédents médicaux lors de la consultation préalable aux soins. Le risque zéro n’existe cependant pas : vous pouvez toujours développer une allergie à un produit avec lequel vous n’avez jamais été en contact jusque-là. Sachez cependant que les composants de la solution d’injections sont souvent très classiques (acide hyaluronique, vitamines, acides aminés, éléments nutritifs…) et provoquent rarement d’allergies.
Contre-indications
Les contre-indications sont très limitées.
La mésothérapie ne doit pas être réalisés chez des femmes enceintes ou en période d’allaitement et chez les patients présentant une allergie à certains des principes actifs des formules utilisées.
Traitement
1ère consultation : Anamnèse sur l’ancienneté et les circonstances de survenue de la cicatrice ; ensuite, il s’agit de questionner sur d’éventuels facteurs aggravants. Puis, il procèdera à l’examen et à la palpation de la cicatrice.
Consultations suivantes : Selon l’évolution de la cicatrice et le résultat attendu du ou de la patient(e). Au fil des séances, la cicatrice s’aplatit et blanchit, le contraste avec le reste de la peau est de moins en moins important.
Les points d’injection se font sur la lésion et en péri-lésionnel. Quant au contenu des injections, il varie beaucoup en fonction de l’aspect et de l’origine de la cicatrice.
QU’EST CE QUE LE REMODELAGE ?
Il s’agit d’une technique qui vise à améliorer la texture, et l’aspect général de la peau, après stimulation par laser.
Qu’est-ce que le principe du traitement
Le laser va entraîner, à travers la peau, un effet thermique dans le derme. Cet effet thermique va stimuler la production de néo-collagène (par les fibroblastes) et induire des modifications du fonctionnement des glandes sébacées
Qui peut être concerné
Ces traitements concernent les patientes présentant les premiers signes de vieillissement cutané, peau fine altérée, ridules, rides péri-orales ou péri-orbitaires.
Comment se déroule la séance
La séance dure de 30 à 40 minutes. Il n’y a pas de caractère douloureux et les suites sont tout à fait simples, avec une discrète rougeur dans les heures qui suivent. Celle-ci peut être dissimulée par une base couvrante.
Nombre de séances
Le meilleur résultat est obtenu par la réalisation de 2 à 4 séances espacées d’un mois environ. Le résultat commence à être significatif à partir du 3ème mois et s’installera durablement les mois suivants.
Par la suite, pour maintenir ce résultat, il est souvent intéressant de réaliser une séance de stimulation annuelle.
Effets indésirables
A ce jour, ces lasers sont considérés comme très sûrs. Des petites modifications pigmentaires transitoires, ou un effet thermique superficiel, ont parfois été décrits, sans conséquence.
Le prix
Celui-ci varie en fonction de la surface traitée.
QU’EST CE QUE LE RESURFACING ?
Il s’agit d’un traitement par laser visant, à partir d’une stimulation intense de la peau, à obtenir une modification de la texture de celle-ci et une correction d’un certain nombre de rides.
Qu’est-ce que le principe du traitement
Le laser va entraîner d’une part une destruction superficielle de l’épiderme et un effet thermique dans la partie sous-jacente, le derme. Cette «agression maîtrisée» va entraîner une stimulation intense de la peau avec une régénération de l’épiderme qui va prendre un aspect plus lisse et une densification du derme (formation de néo collagène) qui va donner une meilleure tenue de la peau, permettant l’atténuation et la disparition d’un certain nombre de rides.
Qui peut être concerné
Il s’agit habituellement de femmes à partir de 45-50 ans, tout particulièrement les patientes ayant une peau fine, ridée. La localisation des rides en péri-buccal constitue également une excellente indication de cette technique.
Comment se déroule la séance
Celle-ci se pratique suivant la zone à traiter sous anesthésie locale, mais parfois si l’on veut traiter le visage de façon large on a recours à une petite déconnexion sous gaz « hilarant ». Le traitement se déroule au cabinet.
Suite du traitement et Effets indésirables
Les jours qui suivent la séance laser (laser abrasion), il y a un suintement de la peau, celui-ci va durer 4 à 5 jours. Ensuite, la peau est reconstituée mais elle présente encore un aspect fragile et rosé. Cette coloration secondaire au traitement nécessitera à utiliser des crèmes couvrantes, pour en minimiser l’impact social. La roseur dure habituellement, suivant les lasers utilisés, entre 1 et 3 mois.
Il s’agit de techniques dites invasives, dont la contrainte principale est le suintement. Il existe en théorie des risques de surinfections virales ou bactériennes qui font l’objet d’une prévention par traitement local et oral. Des modifications pigmentaires transitoires, peuvent être constatées, elles régressent progressivement.
Le résultat
Celui-ci s’installe progressivement dans les semaines suivantes, on considère qu’il est stabilisé aux alentours de 4 à 5 mois (c’est le temps nécessaire à une bonne régénération dermique).